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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 18:25
Depuis mon dernier post, je travaille pour le moment dans une grosse boîte et depuis peu j'ai développé un stress qui me prend aux tripes. La boule au ventre le matin, l'estomac noué à midi et une insomnie le soir.
 
N'y tenant plus, je me suis dit qu'aller en discuter ne me ferait pas de mal.
Bon il s'avère que je suis en dépression. 
Hop, un arrêt, je ne m'y attendais pas tellement à vrai dire.
 
Après quelques séances, et après avoir commencé à mettre un peu à plat la plus part de mes problèmes, on me suggère de faire une psychothérapie. 
OK, je suis plutôt volontaire et puis j'ai envie de changer.
 
Quatrième séance, mercredi 27 septembre 2017, à 16h.
 
- "Comment ça va depuis la dernière fois? me lance-t-elle.
- Ça va moyennement, j'essaie de sortir un peu, ça se passe plutôt bien, enfin il m'arrive d'avoir des crises de larmes en ce moment, surtout lorsque je pense au boulot. Je me sens fatiguée.
- C'est normal, ça prend du temps de récupérer. Et vous dormez comment?
- J'admets avoir du mal à trouver le sommeil. Au moment de me coucher, lorsque je ne peux pas me distraire grâce à la tablette ou lorsque je n'arrive pas à me concentrer sur un bouquin, je me mets à stresser à propos du travail. Le retour surtout.
- Peut-être qu'il faudrait vous prescrire autre chose si ça n'évolue pas un peu plus rapidement."
 
Ah oui, je suis en traitement.
- "Est-ce que ça vous a aidé les consultations jusqu'à présent? Quel est votre bilan?
- Etant donné que je suis en arrêt, je suis moins stressé, je ne suis plus dans un contexte angoissant temporairement. Et je me rends compte qu'il faudrait changer de boîte. C'est vrai que lorsque l'on travaille, on est dans le flux, et on se contente de faire ce que l'on a à faire dans la journée. Par contre, concernant les relations, je ne vois pas trop quoi faire... faudrait-il que je réfléchisse à la cause? 
- Il faudrait plutôt trouver une solution, on trouve la cause après avoir trouvé la solution. Vous pouvez faire des stages pour travailler sur les relations, le rapport à l'autre par le biais d'ateliers d'improvisation par exemple, ou faire de la méditation, de la danse de société (les danses à deux), ... testez et voyez ce qui vous plaît.
Avez-vous un rêve à raconter?
 
- Je ne me rappelle pas de mes rêves ces derniers temps. Il y en a un qui m'a marqué mais c'est un très vieux rêve, je ne pense pas que ce soit pertinent de le raconter.
- C'est toujours pertinent, dans la mesure où c'est votre inconscient qui parle. D'autant plus qu'il vous a marqué.
- Eh bien... je n'en ai pas un souvenir très clair mais dans ce rêve, il avait une sorte de personnage, un montre même, qui avait un œil à la base de la bouche. Il avait donné à notre porte et nous demandais de l'aide à ma mère. Quelque secondes plus tard, je tournais la tête et ma mère avait disparu avec le monstre.
- Quand avez-vous fait ce rêve?
- Je devais avoir 10-11 ans je dirai.
- Ce rêve symbolise la séparation avec votre mère, qui survient durant l'adolescence, le détachement de votre mère.
- Je vois. Pourtant, je ne considère pas avoir vécu pleinement mon adolescence. Disons que j'ai commencé à réellement à m'en détacher vers mes 20 ans. D'ailleurs je trouve que je ne suis pas vraiment adulte. J'ai l'impression de manquer quelque chose. Je trouve que j'ai un côté enfantin.
- Qu'est-ce qui vous fait dire cela?
- Je ne saurai dire... Je pense être immature. Très naïve. Je manque d'expérience de la vie. Je veux dire, par rapport à d'autre personnes, qui ont mon âge... Certains ont déjà tellement vécus.
- Se comparer tout le temps aux autres est enfantin.
- C'est vrai que j'ai tendance à tout le temps me comparer aux autres. Dans ma famille, on a tendance à comparer les enfants les uns aux autres. Qui a eu les meilleures notes, qui est la plus mince, etc. Je pense que j'ai voulu exercer mon métier actuel afin de, en partie, impressionner. Peut-être même m'en vanter. Au final, je me rends compte que ça les importent peu. Et je me retrouve dans un métier où je ne me sens pas à ma place. Et que je déteste, peut-être. En tout cas, qui me rend malade, au point d'avoir la boule au ventre chaque matin, d'avoir du mal à m'endormir pensant au jour suivant. Avoir des crises de larmes, y penser tout les jours, même le weekend, même lorsque je suis avec ma famille ou des amis.
- Donc vous aviez honte de vous?
- Dans un sens, et je voulais trouver un moyen de faire bonne figure, de plaire aux gens. Peut-être aussi pour mes parents. Mais je disais du mal d'eux... je ne sais pas vraiment pourquoi. 
- Vous étiez en colère contre vos parents?
- Oui c'est vrai... En fait, je leur en veux de ne pas m'avoir appris les choses me permettant d'affronter la société, d'être ce que je suis aujourd'hui, ce que je ne voulais pas être. Durant mon enfance, jusqu'à ce que je quitte le nid familial, mes parents faisaient les reproches l'un à l'autre par mon intermédiaire. Ils refusaient de se dire les choses en face. Ils m'en faisaient donc part, puis me demandaient mon avis.
- Vous aviez le rôle du juge, conciliateur en quelque sorte?
- D'une certaine façon. Mais je prenais parti à chaque fois. Je n'arrivais pas à être neutre. Je changeais toujours d'avis selon le témoignage que l'on m'offrait. Et mon père n'a que peu d'amis.
- Vous avez l'habitude d'écouter, vous auriez pu être psychologue!
- Oui, j'y ai songé... Mais j'ai décidé de tenter médecine à la place, mais finalement ayant échoué j'ai choisi la voie actuelle. J'avais commencé une psychothérapie mais je l'ai abandonné... Je le regrette aujourd'hui.
 
- D'ailleurs, pour quelle raisons aviez vous cessé votre psychothérapie?
- Le psychologue du BAPU avait une fâcheuse tendance à être en retard, à réduire de plus en plus la durée des consultations, et il n'y avait aucun retour. C'était comme parler à un mur...
- Cela a dû être difficile, vous essayiez de vous confier ... Ce n'était pas vraiment un bon professionnel.
- Oui, et je l'ai pris personnellement. En tout cas je n'ai pas eu envie de donner suite.
- Je comprends."

Elle se lève de sa chaise et je comprends que la séance se termine.

Prochain post la semaine prochaine.
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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 00:32

Après ma première expérience avec un BAPU et un CMP avortée, parce que j'étais déçue, par que c'était les vacances, parce que je n'avais pas la sensation d'avancer dans mon analyse, dans la compréhension de ce que j'étais, j'ai tout simplement décider d'arrêter.

Malgré le fait que ces thérapies non menées à termes ont fait resurgir à la surface certains choses, il m'a été possible d'avancer. c'est probable que ce soit le changement d'orientation qui m'ait aidé dans cette démarche. Des évènements se sont produits, des changements dans certains domaines, j'ai été occupée notamment par mes études.

Actuellement dans la vie active, une nouvelle période de ma vie, je me rends compte petit à petit que toutes mes névroses, mes inhibitions... reviennent à la surface. J'ai craint qu'ils deviennent des freins, des faiblesses, que cela me nuisent...

Je songe à peut-être reprendre une thérapie psychanalytique, pour éventuellement faire enfin mettre un terme, ou du moins, mieux me comprendre.

Après avoir relu quelques uns de mes anciens post et des commentaires que certains lecteurs du blog à l'époque avait pu faire, j'ai pu avoir un regard nouveau sur cette expérience. Je pense que le psychologue avec lequel j'avais fait ma thérapie psychanalytique au sein du BAPU n'était absolument pas sérieux, qu'il n'y avait aucune considération du patient. Il est probable que son poste au BAPU ne constituait qu'un gagne pain. Sans doute, aurait-il perdu de vue la vocation d'un psychologue durant son parcours? Qu'il s'agit d'un métier portant sur la santé mentale d'autrui? Que ce n'est pas à prendre à la légère? Quid de la déontologie?

Quoi qu'il en soit, s'il y a une leçon à retenir, c'est que, dans les premiers temps de la psychanalyse, il faut être attentif tant à soi-même qu' à son psychologue/psychanalyste. Cela peut être des signes, même furtifs, tels que le fait qu'il regarde sa montre plusieurs fois, arrive 30 minutes en retard, ne vous prête aucune attention, que les séances ne durent qu'une dizaine de minutes... Cela ne fait pas partie de la thérapie psychanalytique, ce ne sont pas des moyens pour nous apporter une réflexion de quelque manière que ce soit (ce que je pensais, naïvement à l'époque). Ce psychanalyste n'a tout simplement aucune considération pour vous, et sans doute pour aucun autre patient.

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 13:22

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 14:41

J'ai arrêté mes consultations.

Pourquoi?

Parce que concrètement ça ne m'apportais rien, je restais bloqué dans cette situation, qui, du fait de mon égo démesuré, était difficilement supportable. Aujourd'hui encore, je prend tout cela comme une humilitation.

Certes, ça m'a "permis" de voir un peu plus qui j'étais réellement, qu'est-ce qui a pu faire que je suis ce que je suis.

Cependant, je me suis servie de certain de ces élèments pour renforcer mon système de "protection".

Je ne suis qu'une fiotte, faut bien le dire. Ne pas avoir réussi à devenir ce que j'aurai voulue être, se plaindre à longueur de temps, penser, penser, mais penser à quoi?

Je m'auto-flagelle, pourquoi?

Questionnement inutile.

Je n'agis pas assez..

Que faire?

J'en ai marre de ce que je suis.

Je fuis sans cesse, et c'est trop facile.

De toute manière, tôt ou tard, la réalité me rattrapera, si ce n'est ce qu'elle ne fait  déjà.

Questionnement inutile.

Je déteste les hommes, cette façon de rabaisser sans cesse les femmes, ce besoin d'avoir la sensation, le sentiment de toute puissance vis-à-vis des femmes. Ce besoin d'avoir un corps frêle pour pouvoir mieux l'asphixier.

Je déteste les femmes, cette façon de fuir la réalité, de s'auto-flageller, d'avoir peur, de pas savoir choisir les hommes. D'être faible. D'abandonner leur liberté, leur raison, leur rêve, leur espoir dans les mains de ces hommes.

Je deteste le monde entier.

Je me deteste.

Je en suis qu'une merde.

Je veux tout et je ne fais rien.

Aucun garçons de mon âge ne m'aimes, parce que je suis moche, je ressemble à de la merde.

Je m'habille pas comme une pute, je ne souris jamais, je fais la gueule, je ne suis pas marrante.

Ca s'arrête là.

Je les déteste de me détester.

J'aimerai tellement les rabaisser, mais je ne peux.

J'aimerai tellement avoir l'intelligence, le charisme, le pouvoir, le moyen de tous les dominer, les rabaisser encore et encore.

Je ne crois plus en avenir, je ne crois en rien.

Mais je n'ai pas la force de faire quoique ce soit.

Je fais ce que je suis sensée faire.

Pour mon égo.

Démesuré.

J'ai tellement besoin de me sentir supérieure, au-dessus des autres.

Tous les massacrer les uns après les autres.

J'en ai tellement besoin.

Intellectuellement parlant.

Me sentir plus intelligente.

Mais en réalité, il n'en est rien.

Je suis stupide.

Autoritaire.

Moins que rien.

Egocentrique.

Avare.

Avare en argent, comme en amitié.

Si j'ai des amis.

Je veux contrôler.

Mais je ne contrôle rien.

Je veux croire que Dieu existe.

Je ne ressent rien.

Je ne sais pas si je suis croyante ou si je suis athée.

J'aimerai tellement être.

Mais je ne.

J'analyse tout ce que j'ai pu faire.

Dès que j'ai un comportement qui, à mon sens, ou plutôt, au sens de la société, n'est pas adaptée à une situation, ça me prend la tête des jours et des jours.

Je me déteste de ne pas savoir me comporter comme il faut, quelque soit les circonstances.

Mon avenir est tellement incertain.

Je ne sais pas ce que je deviendrai, ni si je deviendrai quelqu'un.

De bien.

Conforme à ce que j'aurai voulu.

Je suis autoritaire, mais cela se retourne toujours contre moi.

Je me peux m'empêcher.

Il faut que j'atténue ce comportement.

D'autant plus que je n'ai aucune légitimité.

J'aimerai agir au bon moment.

Ne pas attiser la jalousie, la haine.

Je veux être sur le devant de la scène.

Je veux être dans l'ombre.

Je sais ce que je veux, mais je suis consciente que je ne le peux.

Je déteste tout le monde.

J'aimerai que tout le monde m'aiment.

Je veux maigrir.

Je veux me bourrer la gueule de bouffe.

Je veux tout.

Je veux rien.

Je veux agir.

Je veux dormir.

Je, je, je, je, je.....

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 00:00
Lundi 15 Juin, 15h30

Nous nous asseyons.
Après quelques minutes d'hésitation, je me lance:
-" Dites, pourquoi est-ce que la durée des séances diminuent?
- C'est le centre qui veux cela, c'est une obligation. Les séances doivent durer une demi-heure environ.
- Ah...", répondis-je, déçue par la réponse.

Quelques instant après, je me mis à lui parler de ma crainte d'être "abandonnée" par les personnes qui me sont chère. Je lui expliqua que je pensais très souvent aux moments ou mes amis me quitteraient et me laisseraient seule.
-"C'est étonnant, la manière dont vous anticiper la séparation, me dit-il.
-Eh oui... Parfois, je me dis que je perd mon tem... Enfin, je veux dire leur temps!
-Perdre votre temps?
Lapsus révélateur?
-Oui, bon, c'est vrai... Plus je reste avec eux, et plus la séparation risque d'être douloureuse. Dès que je rencontre quelqu'un, j'anticipe tout de suite le moment de la séparation. C'est vraiment fatiguant au bout d'un moment. Il en est de même pour ces consultations, j'appréhende le moment ou je vais devoir passer ces 2 mois sans thérapie.
-Avez-vous prévu quelque chose pour les vacances? Me demande-t-il.
-Non", lui mens-je.
Il aquiesça, dans le genre  "c'est bien ce que je pensais".

Après son habituel, "on va s'arrêter là pour aujourd'hui", il regarde son agenda et me lance: "Il ne reste plus que 2 séances avant les vacances", me dit-il, en réprimant un air de satisfaction.

Rien à battre.

La semaine suivante, il reporta 2 fois notre consultation.
Et puis une 3ème fois.
Je décida alors d'annuler cette dernière consultation.
A plus J. C.!

Le prochain article sera sur la 2nde consultation avec une n-ième psychologue du CMP.
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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 22:46

Lundi 1 Juin, 10h

J'appréhende ces deux mois sans le psy du BAPU.
Je décide alors de consulter un autre psy au Centre Médico-Psychologique (c'est ouvert tout l'été, m'a-t-on dit). Mais avant, il y a un sorte de "tri" qui se fait.
J'ai d'abord eu une premier rendez-vous avec une infirmière. Elle me posa quelque questions de routine (Qu'est-ce qui vous amène? C'est un médecin qui vous a conseillé de venir ici? ect.). Je lui ai dis que je me sentais déprimée, que je me posais des questions existencielles.
"Un versant dépressif peut-être?" me dit-elle. J'acquiesçais.
Ainsi, je pris rdv avec un psychiatre.

Mardi 9 Juin, 14h

Nous nous asseyons, face à face. Le bureau est placé à côté, collé au mur.
La psychiatre consulte les notes prises par l'infirmière lors du rdv précédant.
Je lui parle de mes problèmes de concentrations.
Je lui développa certain points (mes problèmes de santé, mes parents, ect.).
-"Y'a de quoi être angoissé dites-moi, me dit-elle.
- Oui, m'enfin c'est pas la fin du monde non plus, dis-je.
- Bah quand même...
Je vous avoue que ça me rassure un peu qu'elle me dise ça.
- Vous êtes inhibée à cause de vos angoisses. "Inhibition, symptômes et angoisse" de Freud, c'est écrit, me dit-elle fièrement.
- Ah oui?!
J'étais surprise. Je croyais que mes angoisses avaient disparu. Je ne pensais pas que ces angoisses puissent être l'origine de mes blocages.
- Vous avez fait une psychanalyse?
- Oui, mais je ne suis pas psychanalyste pour autant, me répondis-t-elle en souriant. Souhaitez-vous que je vous prescrive des médicaments (des anti-déprésseur en l'occurrence)?
- Non, je ne souhaite prendre aucun médicaments.
- Vous savez, ça aide. En général, les personnes angoissée ne veulent pas prendre de médicaments car ils ont peur des effets que cela peut causer...
Je lui raconta alors succinctement l'histoire de ma tante suivi par un hôpital psychiatrique.
- Qu'est-ce qu'elle prend comme médicaments?
- Des neuroleptiques, du magnésium...
-Des neuroleptiques... Ça doit être assez lourd. Je comprends.
Elle me demanda:
- Quel genre de thérapie souhaitez-vous suivre? Est-ce que vous vous êtes renseignée un peu?
- Euh oui... La psychanalyse...
- Oui, cette thérapie pourrait vous aider à trouver des réponses à vos questions existencielles.
- Quels sont les autres types de thérapie?
- Ici nous proposons la thérapie psychanalytique et la thérapie cognitive et comportementale.
- En quoi consiste la thérapie cognitive?
- C'est une thérapie plus "pragmatique", elle consiste à traiter un symptôme en particulier (confiance en soi par exemple), il y aura un peu de travail chez soit à faire, un questionnaire par exemple. Ca donne des résultats plus rapide, contrairement à la psychanalyse. Mais ça ne répondra pas à vos questions existentielles.
Après quelques minutes de réflexions, j'opte alors pour la thérapie cognitive et comportementale.
- Très bien, je vous redirigerai vers une collègue du centre."

Nous nous serrons la main.
-" Nous nous reverrons plus alors (puisqu'elle va s'installer en libéral"). Bon courage, me dit-elle.
- Merci, bon courage à vous aussi", lui répondis-je.

C'est dommage, je trouvais qu'elle correspondait bien à ce que j'attends d'un psy.

 

Prochain article la semaine prochaine.

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 21:57

Lundi 25 mai, 15h30

J'ai fait l'effort d'arriver à l'heure... Pour finalement attendre pendant une demi-heure dans la salle d'attente.
Super.
"Oui, il est là" me dit la secrétaire.
Je me dis alors, pour essayer de ne pas m'énerver : " je suis sûre qu'il fait ça pour la thérapie ou alors il fini de prendre des notes ou alors ils n'ont pas terminé la réunion ou...".
Un quart d'heure plus tard, je le vois enfin arriver par la porte d'entrée principale, munis d'une veste et d'un casque de moto. D'accord...
Quelques minutes plus tard, il m'appelle.

-"Excusez-moi pour le retard.
- Y a pas de problèmes... ", dis-je.

Non, y'a un problème. J'ai l'impression qu'il se paie ma tête.

Il est souvent en retard. Trop souvent à mon goût.
Ça ne fait qu'accentuer cette sensations de l'ennuyer (il soupire silencieusement, il essaye de me faire parler...). Je me dis qu'il fait ça pour que la durée des séances soient plus courtes, pour que le temps passe plus vite, pour se débarrasser plus vite de moi.
Comme si je n'avais aucune raison de venir le voir, que je devais laisser la place à d'autre patients.
Pourquoi est-ce que je ne lui fais pas part de mes pensées?
Parce que j'ai pas envie de lui donner l'impression qu'il peut me "manipuler" ou qu'il ai un quelconque "pouvoir" sur moi.
Mais évidemment, c'est totalement ridicule ce que je dis là.
Il n'en a rien à cirer qu'il ai ou non un pouvoir sur moi, ni le fait que je le déteste, etc.
Bon OK, je suis transfert. OK, je me fais du mal toute seule.


J'ai essayé plusieurs fois de parler, mais je n'y arrivais pas.

J'avais à la fois envie et pas envie.
Envie parce que je voulais avancer dans cette thérapie (qui commence à être pesante) et pas envie parce que je ne voulais pas l'ennuyer.

-"Qu'est-ce qui vous retient de parler?
Je ne répondis pas.
- C'est le fait que je sois venu en retard?
- Non, non", répondis-je.


Je me mets enfin à parler.

Je rectifie certaines informations sur mon enfance ( j'ai questionné mes parents à ce sujet). 
Puis, je parle de ma mère.

 

Mes souvenirs d'enfance ne se rapportent pratiquement jamais à ma mère.
Il y a toujours eu mon père dans mes souvenirs (quand il me punissait ou me criait dessus principalement).
J'ai dit que je trouvais ma mère faible et naïve.
Naïve parce qu'elle s'est marié avec cet homme qui "n'avait rien", mais qui l'avait séduit parce qu'il était au petit soin pour elle (idée qu'elle s'est fait prise au piège, si j'ose dire) alors qu'elle était belle et intelligente, plein d'hommes à ses pieds.
Faible, parce qu'elle se laissait faire, se faire critiquer pour tout et n'importe quoi, se faire humilier publiquement (ça s'est amélioré avec le temps, mon père est devenu plus "sage").
Et avec du recul, je crois que je lui en veux de ne pas avoir divorcer.
Ou plutôt, qu'elle ai choisit cet homme.
Je sais, c'est mal de dire ça, ou de penser ça de ses parents... J'ai honte. Il m'arrive de repenser à cette consultation, et de regretter de lui avoir dit cela.

Quand j'étais petite, je me souviens avoir essayé de les réconcilier après une dispute; je leur disais que je les aimais tout les deux et que je ne voulais pas qu'ils se disputent. Je ne voulais pas qu'ils divorcent.
J'avais peur que l'un des deux ne soit seul. Je pensais plus particulièrement à mon père.

 

Je lui narra un souvenir étrange (qui s'avère être faux).

C'est la nuit, je me suis levée de mon lit pour faire signer une feuille.

Le salon est fermé.

Je m'inquiète un petit peu. J'ouvre la porte. Je vois mon père debout (dominant), habillé, le pieds sur l'appareil génital découvert de ma mère qui était couché par terre (soumise). Mon père me demanda de retourner me coucher. Ma mère me souriait.

 
-" Ma mère n'arrête pas de me dire que mon père est égoïste et feignant.

- C'est ce dont vous redoutez, non?

- Oui, c'est vrai..."

J'ai ajouté que je me trouvais très faible. Plus faible que ma mère.

Peut-être parce que je dis du mal de mes parents, alors qu'ils ont beaucoup travaillé pour nous permettre de vivre confortablement, et peut-être également parce que je n'ai rien fais pour eux.

 

"On s'arrête là pour aujourd'hui, on se revoit...  le 8 juin, y a le lundi de Pentecôte."

Super.

 

La séance se termina au bout de 22 minutes.

En sortant, je me suis sentie très énervée (à cause de son retard, puis le fait que la séance aie durée 22 minutes). Je l'ai insulté de tout les noms.
C'est pas bien, je sais.

 

Prochain article sera disponible la semaine prochaine.

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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 20:32
Lundi 18 mai, 15h30

J'arrive à 15h35.
Je l'attend gentiment dans la salle vide.
Ne le voyant pas arriver, je dis à voix basse "bon sang, j'en étais sûre! Il va encore me faire attendre une demi-heure...".
Soudain, miracle, il apparaît.
Je ne sais pas s'il a entendu mes propos... M'enfin, peut importe.

Je voudrais parler, mais j'y arrive pas.
Je suis comme paralysée.

-"Pourquoi restez-vous silencieuse?"
Je ne répondis pas.
Je pense que j'avais perdu confiance en lui...

Quelques minutes plus tard, je me força enfin à lui parler.
Je lui raconta quelques bride de souvenirs pêle-mêle: mon père à fait de la prison, les entreprises ratés,...
Puis je le regarde, son regard est dirigé vers sa montre posé sur la table.
Je m'arrête.
-"La séance va durer 20 ou 40 minutes? Lui demandais-je.
-Pourquoi est-ce que vous vous arrêtez?"
Je me tûs.
Le psy détourne la tête de la montre.
Je repris et continua mon récit désordonné.

Finalement, la séance se termina au bout d'une demi-heure.
Y a eu beaucoup de blanc... J'ai pas dis grand chose.

Sincèrement, je commence à regretter de ne pas m'être laisser aller à ce transfert, aux "sentiments" que j'éprouvais pour lui. Ca me permettait d'avancer, de changer mon comportement, régler certains problèmes qui me rongeait depuis longtemps... Je crois.
Mais là, je me sens complètement hermétique.
Je n'ai plus envie de parler.
Je stagne. 

Pour essayer d'avancer, j'ai décider d'appeller à une cmp. J'ai eu un rendez-vous avec une infirmière qui elle-même
C'est pour pallier la coupure de 2 mois qui m'attend avec le psy du bapu (vacances d'été)...
Et pour savoir si un autre psy pourrai mieux me convenir.

Compte rendu de la 9ème consultation jeudi.
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 11:07
Lundi 11 mai, 15h30

J'arrive à 16h00.
Le psy sort du bapu pour se diriger vers le bar d'à côté et reviens 5 min plus tard avec une tasse de café à la main.
Il m'appelle.

Nous entrons dans la pièce.
Je vois des feuilles blanches écrites éparpillés sur le bureau, ainsi qu'un dossier sur lequel y était écrit un nom qui m'était inconnu.
-"Vous prenez des notes à la fin des séances? lui demandais-je.
-Pourquoi cette question?
-Vous prenez des notes n'est-ce pas?"
Il soupira et me répondit qu'effectivement, il prenait des notes.
Je ne sais pas pourquoi je lui avais posé cette question. C'était évident , vu le nombre de patients qui le consultent chaque jour... Mais j'ai trouvé ça assez.... "choquant".
Par la suite, je me suis demandée ce qu'il peut bien dire lors des réunions...

Cette fois, je pris l'initiative de lui serrer la main, et il avait l'air d'être étonné.

Nous asseyons.
Silence.
Le psy pris la parole:
-"Pourquoi êtes-vous arrivée en retard?
-Eh bien... D'habitude vous commencez les séances à 16h...
-Ce n'est pas systématique, me semble-t-il... La séance d'aujourd'hui risque d'être écourté.
Je lui répondis alors:
-Je... Je ne sais pas... Je n'avais aucune raison d'être en retard", lui dis-je, comme pour le provoquer, ou lui montrer que je l'avais fais exprès ( ce qui n'est pas vraiment le cas).
Je me tûs.

Quelques minutes plus tard, il me relança:
-"Vous avez du mal à commencer aujourd'hui.
-Oui. Je me sens... fatiguée."
Je n'avais pas vraiment envie de parler. J'étais las.
Las de cette thérapie. Las de ce transfert.

-"C'est une névrose obsessionnelle que j'ai? lui demandais-je.
Il ne répond pas, se contenta de me fixer du regard.
-Oui? Non? Vous ne savez pas?" dis-je irritée.
Face à cette absence de réponse, je soupirai. Je me demande s'il était en train de m'écouter ou s'il était en train de dormir éveillé. Du coup, je ne sais pas si j'ai raison ou si je délire.

Puis je me suis décidée à lui parler de ce transfert.
Je lui raconta succintement une histoire "d'amour" à sens unique, bon je vous épargne tout ça, en fait, je crois que cela n'as aucun rapport avec le transfert que je fais avec mon psy.

-"Je pense que si je faisais des recherches, si j'essayais de m'auto-diagnostiquer, c'était pour prendre de la distance vis-à-vis de moi-même, de ce que je suis. Parce que je n'aime pas ce que je suis devenue."
Il avait l'air d'être assez perplexe.
Il me dit alors que le fait d'utiliser des termes théoriques me permettait de contrôler les, d'une certaine façon, des choses qui me dépassaient ( émotions, sentiments...).

La séance se termina au bout de 24 min.

Je me suis sentie très zen tout au long des heures précédant la consultation.
Je n'avais absolument rien préparé. Je suis venue en ne sachant pas vraiment quoi dire.
Ce doit être pour cela que cette séance a été désorganisée et assez composite.
Je voulais juste éviter de dire que je souhaitais arrêter la thérapie, si je lui dit ça, je pense qu'il me laisserai faire( ce ne sont pas ses problèmes après tout).

J'étais assez étonnée qu'il prenne la parole. Je pensais qu'il allait se taire, en attendant que je dise quelque chose. Est-ce qu'il a envie d'en finir rapidement avec moi?

En sortant, je me suis sentie d'humeur "neutre".

J'aimerai vous faire partager quelques liens de blog interessant (merci Marie!) ...

Le compte rendu de la 8ème consult' la semaine prochaine.
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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 13:34
Lundi 4 mai, 13h30

Après la 6ème consultation, je n'ai pas cessée de le haïr. Je l'insultais de tout les noms intérieurement, je me disais qu'il se foutait de moi. En fait, je crois que j'ai été déçue de voir qu'il lui arrivait effectivement de s'assoupir quand je parlais... Mais avec du recul, je ne lui en veux plus car je sens bien que ça doit être épuisant d'écouter des gens parler à longueur de journée tout en restant concentré. C'était un comportement puéril et égoïste.

Ce lundi là, comme d'habitude je me suis sentie très stressée depuis le début de la journée.
Quelques jours avant, j'avais envisagé d'annuler le rendez-vous d'aujourd'hui ( le lendemain j'avais des examens), mais j'ai pas osé appeler.
Je tente de me concentrer sur mes cours, en vain.

A 13h30, on m'appelle sur mon portable. C'est le BAPU.
Une dame m'annonce que le psy sera absent cette après-midi. Après avoir raccroché, mon stresse s'est envolé tout d'un coup.
Mais je n'ai pas demandé la raison de son absence... Alors, je me suis ensuite mise à m'imaginer les raisons qui aurait fait qu'il était absent. Par exemple, j'ai pensé qu'il avait un parent malade et qu'on lui avait annoncé une nouvelle tragique...
En pensant ainsi, ma "haine" s'est transformée en compassion, d'une certaine façon, j'ai repensé au séances précédant celle de la 6ème, et je me suis dis que c'était peut-être pour cela qu'il était un peu absent (c'est l'impression que j'ai eu).
En fait, je me suis rendue "compte" qu'il avait une vie, qu'il avait des problèmes lui aussi, que c'était un humain, que ce n'était pas un "dieu" ( j'exagère... mais je me comprend). Il fallait aussi que je me rende à l'évidence que j'étais pas "unique", je ne suis pas le centre du monde, que je n'étais qu'une goutte d'eau pour lui, qu'il avait plein d'autre patients (en plus du BAPU, il travaille dans un institut). En fait je ne suis rien pour lui. J'avais toujours eu envie de compter pour lui, d'être une personne importante à ses yeux.
Ce transfert...

Après les examens, petit à petit, mon intêret pour ma thérapie et pour la psychanalyse en général s'estompa. Je n'ai plus envie d'aller sur les forums ( lieu dans lequel je pronait, à qui voulait entendre, les bienfaits d'une thérapie psychanalytique), de faire des recherches, de lire le bouquin que j'avais commencé (  "L'homme aux loups" de Freud qui parle d'une névrose infantile, mais je pense que j'aurai dû commencer par "L'homme aux rats"), je n'ai plus envie de cogiter...

J'ai envie d'annuler la 7ème consultation. J'ai pas envie d'y aller.
Je commence à en avoir marre. Même si je ne le deteste plus, ça ne m'empêche pas de penser qu'il se paie ma tête...
Mais voilà, je ne peux pas arrêter la thérapie, mes principaux problèmes sont toujours là et je ne peux pas laisser comme ça. Je sais que si j'arrête maintenant, je le regretterai et je risquerai de faire les même erreurs que cette année.
Pour le moment, c'est pour moi la seule façon d'essayer d'avancer.

Le compte rendu de la 7ème consultation sera disponible la semaine prochaine.
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