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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 14:41

J'ai arrêté mes consultations.

Pourquoi?

Parce que concrètement ça ne m'apportais rien, je restais bloqué dans cette situation, qui, du fait de mon égo démesuré, était difficilement supportable. Aujourd'hui encore, je prend tout cela comme une humilitation.

Certes, ça m'a "permis" de voir un peu plus qui j'étais réellement, qu'est-ce qui a pu faire que je suis ce que je suis.

Cependant, je me suis servie de certain de ces élèments pour renforcer mon système de "protection".

Je ne suis qu'une fiotte, faut bien le dire. Ne pas avoir réussi à devenir ce que j'aurai voulue être, se plaindre à longueur de temps, penser, penser, mais penser à quoi?

Je m'auto-flagelle, pourquoi?

Questionnement inutile.

Je n'agis pas assez..

Que faire?

J'en ai marre de ce que je suis.

Je fuis sans cesse, et c'est trop facile.

De toute manière, tôt ou tard, la réalité me rattrapera, si ce n'est ce qu'elle ne fait  déjà.

Questionnement inutile.

Je déteste les hommes, cette façon de rabaisser sans cesse les femmes, ce besoin d'avoir la sensation, le sentiment de toute puissance vis-à-vis des femmes. Ce besoin d'avoir un corps frêle pour pouvoir mieux l'asphixier.

Je déteste les femmes, cette façon de fuir la réalité, de s'auto-flageller, d'avoir peur, de pas savoir choisir les hommes. D'être faible. D'abandonner leur liberté, leur raison, leur rêve, leur espoir dans les mains de ces hommes.

Je deteste le monde entier.

Je me deteste.

Je en suis qu'une merde.

Je veux tout et je ne fais rien.

Aucun garçons de mon âge ne m'aimes, parce que je suis moche, je ressemble à de la merde.

Je m'habille pas comme une pute, je ne souris jamais, je fais la gueule, je ne suis pas marrante.

Ca s'arrête là.

Je les déteste de me détester.

J'aimerai tellement les rabaisser, mais je ne peux.

J'aimerai tellement avoir l'intelligence, le charisme, le pouvoir, le moyen de tous les dominer, les rabaisser encore et encore.

Je ne crois plus en avenir, je ne crois en rien.

Mais je n'ai pas la force de faire quoique ce soit.

Je fais ce que je suis sensée faire.

Pour mon égo.

Démesuré.

J'ai tellement besoin de me sentir supérieure, au-dessus des autres.

Tous les massacrer les uns après les autres.

J'en ai tellement besoin.

Intellectuellement parlant.

Me sentir plus intelligente.

Mais en réalité, il n'en est rien.

Je suis stupide.

Autoritaire.

Moins que rien.

Egocentrique.

Avare.

Avare en argent, comme en amitié.

Si j'ai des amis.

Je veux contrôler.

Mais je ne contrôle rien.

Je veux croire que Dieu existe.

Je ne ressent rien.

Je ne sais pas si je suis croyante ou si je suis athée.

J'aimerai tellement être.

Mais je ne.

J'analyse tout ce que j'ai pu faire.

Dès que j'ai un comportement qui, à mon sens, ou plutôt, au sens de la société, n'est pas adaptée à une situation, ça me prend la tête des jours et des jours.

Je me déteste de ne pas savoir me comporter comme il faut, quelque soit les circonstances.

Mon avenir est tellement incertain.

Je ne sais pas ce que je deviendrai, ni si je deviendrai quelqu'un.

De bien.

Conforme à ce que j'aurai voulu.

Je suis autoritaire, mais cela se retourne toujours contre moi.

Je me peux m'empêcher.

Il faut que j'atténue ce comportement.

D'autant plus que je n'ai aucune légitimité.

J'aimerai agir au bon moment.

Ne pas attiser la jalousie, la haine.

Je veux être sur le devant de la scène.

Je veux être dans l'ombre.

Je sais ce que je veux, mais je suis consciente que je ne le peux.

Je déteste tout le monde.

J'aimerai que tout le monde m'aiment.

Je veux maigrir.

Je veux me bourrer la gueule de bouffe.

Je veux tout.

Je veux rien.

Je veux agir.

Je veux dormir.

Je, je, je, je, je.....

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commentaires

A
Bonjour,<br /> Avec l'espoir que vous puissiez vous sentir vous même.<br /> Bien cordialement,<br /> Une personne autiste.
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L
Woah. Je tenais à vous laisser un long commentaire car j'avoue avoir été impressionnée par la maturité de votre démarche, à savoir d'ouvrir un blog pour parler d'une chose aussi personnelle que<br /> votre thérapie psychanalytique, d'autant plus que j'ai trouvé vos propos très intéressants.<br /> Manifestement, vous êtes sincèrement à la recherche de réponses, de solutions, et vous mettez tout en oeuvre pour y parvenir: la thérapie, ce blog, votre documentation sur la psychanalyse.. On peut<br /> déjà vous accorder cela.<br /> <br /> Je suis tombée par hasard sur votre journal, étant moi-même actuellement à la recherche de consultations psychanalytiques pour étudiants. Il se trouve que je suis étudiante en psychologie, dans une<br /> fac à orientation psychanalytique, j'étais donc curieuse d'entamer ce processus, car différent d'une psychothérapie classique, mais tout de même plus onéreux.<br /> <br /> Je vous raconte tout ça parce qu'après avoir lu d'une traite tout ce que vous avez pu écrire ici, premièrement, cela m'a passionné d'abord théoriquement: il est tellement rare d'avoir le point de<br /> vue du patient sur le déroulement des séances, normalement et forcément, dans les livres que nous étudions, c'est le psychologue qui rapporte les faits et son ressenti. Il m'était donc très<br /> intéressant de lire "l'autre versant du miroir" si j'ose dire.<br /> Dans un second temps, ce que vous rapportez ici m'a moi-même fait réfléchir sur certaines choses, je me reconnais dans certains de vos propos, et je trouve l'idée de tenir un journal sur les<br /> séances, assez brillantes, je n'y avais jamais pensé, votre témoignage m'a fait ouvrir les yeux sur ceci et d'autres choses et je vous en remercie .<br /> Néanmoins je ne vous connais pas, malgré le fait que vous parliez de choses très personnelles, mais vous m'avez en quelque sorte touchée par vos propos qui sont très loin d'être dénués de sens et<br /> d'intelligence.<br /> Au contraire je pense que vous êtes sur la bonne voie, de ce que vous rapportez de vos séances, vous essayez d'aller de l'avant, mais ce psychologue semble vous freiner plus qu'autre chose.<br /> <br /> Il peut peut-être s'agir dans son cas soit d'un contre-transfert: c'est à dire qu'il se protège du transfert que vous faites sur lui car cela le met face à ses propres difficultés personnelles<br /> (normalement traitées et "réglées" lors de sa propre psychanalyse..), dans ce cas il est très étrange qu'il se revendique psychanalyste car il semble mal gérer tout ceci..<br /> Soit, travaillant à la Bapu, il n'est pas à son compte personnel, les séances sont gratuites donc j'en déduis qu'il doit être peu payé, que c'est pour lui une solution pour gagner sa vie comme il<br /> le peut (beaucoup de psychologues pour très peu de places en région parisienne) il s'investit donc peut-être moins qu'avec une patiente qui le paierait 60€ de l'heure.<br /> <br /> Ce ne sont là bien sûr que des théories fumeuses d'une étudiante de L3, mais je trouve qu'il devrait sans doute se remettre un peu en question.. Beaucoup de choses à mes yeux ne me semblent pas<br /> correctes du tout, comme regarder sans cesse sa montre, changer le temps de consultation tout le temps, être en retard et ne pas s'en excuser, et surtout vous freiner dans vos démarches:<br /> Après tout, le fait que vous essayez de vous faire rentrer dans une case (dépression ou névrose obsessionnelle etc.) peut être utile à vos yeux et peut se comprendre comme un exutoire pour vos<br /> angoisses, après tout, il est vrai qu'il est plus simple de lutter contre quelque chose qu'on peut nommer, et puis vous êtes en médecine, ça n'est pas par hasard non plus !<br /> <br /> Autre démarche pour laquelle j'ai trouvé qu'il a cruellement manqué de tact: Votre envie de vous orienter dans des études de psychologie. A peine avez-vous abordé le sujet qu'il vous a mis un<br /> mur!<br /> Alors bon je peux comprendre qu'il soit frustré par la concurrence accrue dans ce domaine, mais de là à tuer dans l'oeuf vos ambitions, je dis stop! Non seulement votre justification n'était pas<br /> "légère" comme il a pu vous le faire entendre, c'est simplement la plus répandue mais cela est un début, avec le temps d'autres motivations peuvent survenir ou il vous suffit d'un peu plus y<br /> réfléchir.<br /> Mais déjà vos lectures et le fait que vous suiviez une psychothérapie montre que vous vous intéressez à ce domaine et il me paraît donc tout à fait naturel de s'intéresser à ce type d'études.<br /> Le piège cependant, est de ne pas se laisser embarquer dans ces études pour régler ses propres problèmes, c'est pourquoi il est préférable d'effectuer une psychothérapie à côté. M'enfin j'ai un<br /> tout autre avis sur la question, on peut en parler par mail de manière plus approfondie si tu le souhaites.<br /> <br /> De plus, il n'est pas là pour vous juger ! Or j'ai l'impression que c'est malheureusement ce qu'il fait et c'est alors très grave.<br /> <br /> Pour résumer ce très long message, je n'ai qu'un seul conseil à te donner, c'est de continuer ce travail, car vraiment, tu apportes à ces séances des choses très profondes, que n'importe quel autre<br /> psychologue, un tant soit peu professionnel, saurait prendre en compte et t'écouter attentivement, et te faire avancer.<br /> Vraiment n'abandonne pas, car si en ce moment tu te sens mal, c'est que tu as remué tout ça, tu as fait revenir beaucoup de choses à la surface, donc ton inconscient se défend contre tout ça, mais<br /> tu as tout laisser en suspens, tu dois donc lutter pour que ceci puisse être réglé, retourner à des séances, pour que tu te sentes en paix avec toi-même.<br /> C'est long et douloureux, je passe moi-même par cette étape, j'ai arrêté d'aller voir ma psy après mon déménagement et ça n'a fait qu'empirer les choses. Mais tu m'a fortement donné l'envie de<br /> reprendre les choses en main.<br /> <br /> L'idéal toutefois à mes yeux serait que tu changes de psy, soit tout autant dans un Bapu (les autres avaient l'air plus attentionné avec leurs patients, de ce que tu sembles en dire) même si je ne<br /> connais pas du tout ces établissements. Tu en as parfaitement le droit, sache-le, ne te sens pas du tout fautive de le demander.<br /> <br /> Mais sachant que tu apportes des choses vraiment constructives, que tu veux aller mieux, peut-être que tu pourrais aller voir un professionnel qui exerce en libéral, cela est forcément plus cher<br /> que gratuit, mais au moins tu n'y perdras pas ton temps à y empirer les choses avec un petit jeune (ayant perdu ses illusions de devenir un grand psychologue parisien dans le 16e qui fait payer 50€<br /> les 30 min)..<br /> Je ne dis pas que c'est forcément la solution, car je pense qu'il faut avoir de la chance pour trouver un bon psy (le bouche à oreille est ce qui fonctionne le mieux à mon avis), en aucun cas je ne<br /> voudrais te faire perdre de l'argent chez un autre démotivé de la profession, mais je te souhaite de ne pas rester sur cette mauvaise expérience, il y a une multitude d'autres solutions qui<br /> s'offrent à toi.<br /> <br /> Peut-être aussi que la psychanalyse n'est pas un processus qui te convient (il convient peu notamment au profil adolescent dont tu te revendiques, tout dépend du psychanalyste et de sa façon de<br /> procéder, on peut aussi en parler par mail si tu veux), sache que les psychothérapies classiques (psychologue clinicien) peuvent peut-être mieux répondre à ta demande.<br /> <br /> Voilà j'espère que mes propos t'aideront d'une manière ou d'une autre, c'était là le but premier, et n'hésite pas à me contacter si je peux t'informer sur quoi que se soit, enfin je te remercie<br /> pour ton témoignage que j'ai trouvé captivant.<br /> <br /> P.S: Je viens de m'en rendre compte, mais à force d'écrire ce long message, j'en suis venue à te tutoyer, je m'en excuse il est tard haha!
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M
<br /> Oui ça va mieux merci. j'ai repris le court [cours, cour?] de ma vie.<br /> <br /> Tout le monde est égocentrique. Personne n'est d'un parfait dévouement aux autres. On est tous profondément égocentriques. Ca dépend juste avec qui, et en quelle situation...<br /> <br /> Bonne chance. Et n'hésites pas à m'écrire, tu as mon adresse.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Je constate que vous êtes dans une passe difficile pour l'instant... Rien de plus normal, ce que vous ressentez. Nous passons tous par ces étapes de stagnation et de régression. Ces attaques faites<br /> à notre encontre, sert à rééquilibrer notre Ego ? narcissisme plutôt. Comme je l''ai compris dans plusieurs livre de Dr Freud, le but premier de l'analyse est le rééquilibrage du narcissisme<br /> permettant le réinvestissement libidinal.<br /> <br /> Alors, certes, faites une pause mais sachez qu'il va vous être difficile d'arrêter ce jeu de massacre, si vous ne trouvez pas un but à vos pulsions destructrices grâce à un réinvestissement.<br /> Croyez-moi, quand on ouvre la boite de pandore, il est impossible de la refermer.<br /> Note : la boite de pandore : représentant métaphorique d'une boite ou arche contenant notre enfance englouti et inaccessible parce que refoulement. Son ouverture pour diverses raisons implique une<br /> brèche dans le refoulement permettant à nos confits de remonter à notre conscience sans pour autant que nous soyons prêt, d'où ce mal être que beaucoup ressentent.<br /> <br /> Bon chance pour la suite,<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> eh bien je suis loin d'être prete a régler tout ces petit conflits intérieur! Comment se passe votre psychanalyse?<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> J'étais déjà venue et j'avais laissé quelques commentaires, probablement avec un autre pseudo.<br /> Pour commencer, la sensation de stagner est quelque chose de très commun... l'inertie on en fait (presque) tous les frais à un moment ou à un autre, ou même sur une période entière de sa vie. Moi<br /> ça a duré plusieurs années et je n'en suis pas encore totalement sortie.<br /> Les problèmes d'égo c'est plus banal encore ! Car finalement on est chacun le centre de son monde, non ?<br /> Tout ça pour dire que tu n'as pas à t'autoflageller pour ces deux raisons. Pas plus que le reste de l'humanité, en tout cas.<br /> Les thérapies ne sont pas miraculeuses, et les thérapeutes pas tous adaptés à tout le monde. Cet "échec" n'est pas personnel, c'est aussi celui de la personne qui t'a suivie (peut-être pas de<br /> manière adéquate ?). Je serais hypocrite si je te disais qu'il faut perséverer, car moi je n'ai pas eu ton courage : le psy qui m'a rencontrée m'a conseillée d'aller voir un confrère... que je n'ai<br /> jamais appelé !<br /> Il faut savoir aussi que dans TOUTES les thérapies, il y a des moments "inutiles", des moments où on n'avance pas. Ce n'est la faute de personne, c'est comme ça...<br /> <br /> J'espère sincérement que ça s'arrangera pour toi. Je repasserai :)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> merci pour votre commentaire, c'est vrai que finalement ce genre de chose est assez commun.<br /> <br /> <br /> ce ne sont pas des raison pour s'autoflageller.<br /> <br /> <br /> je pense que le fait d'avoir consulté, c'est simplement par paresse, parce que je n'avais pas envie de me bouger pour changer les choses.<br /> <br /> <br /> <br />