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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 20:39
Lundi 16 mars, 15h30

Nous nous serrons la main sans nous saluer.
Silence.
Un peu mal à l'aise et ne sachant par quoi commencer, je lui lance un timide " comment allez-vous?".
Il soupira légèrement et me répond, " bien et vous?".
Vu sa réaction peu enthousiaste, je me décide de raconter ma vie ( c'est le job d'un psy non?).
- Eh bien comme la dernière fois, il n'y a pas eu de changement: je continue a passer mon temps sur internet, je n'arrive pas à me concentrer...
- Que faites-vous sur internet?
- Je lis l'actualité, je traîne sur des forums.
- L'actualité... Dans quels domaines? Economie? Politique?...
- Les faits divers et la politique principalement.
Ce que je trouve étrange, c'est que j'ai l'impression d'être "fascinéeé" par les tueurs en série, dans le sens ou je fais des recherches, je lis leur biographie,...
- Il y a une démarche culturelle dans cette recherche, je ne pense pas que ce soit de la fascination. Vous essayez de comprendre la raison de leur acte...".

Ensuite, je lui ai encore parlé de la paresse qui me pèse lourdement ( car ça m'empêche d'étudier) et il me dit que je dois arrêter de "compartimenter les problèmes", que tout est lié en quelque sorte. Il m'expliqua que je ne pouvais pas séparer le travail et ce que je suis. Que l'on ne peut pas régler les problèmes indépendamment... J'acquiesça sagement et je décide donc de changer de sujet.

Je lui ai donc raconté comment je me verrai dans quelques années, comment j'aimerai vivre.
J'ai dit que je voulais vivre seule, que je ne voulais pas faire d'enfant mais en adopter.
"Pourquoi? m'a-t-il demandé.
"- Je n'ai pas envie que d'autre enfants entrent dans cette société malsaine, mauvaise... Il y a déjà beaucoup d'enfants qui souffrent... (Je pensais à la pédophilie)
- Mais peut-être que ces enfants permettront d'améliorer la société? " (je ne me rapelle plus de la manière dont il a tourné sa phrase mais c'est ça l'idée).
Il pense que  j'ai un problème avec la maternité, avec ma féminité, mon rôle en tant que femme.
D'ailleurs le mot "femme", qu'il a utilisé à mon égard, m'as dérangée. Je n'ai pas apprécié sans trop savoir pourquoi... D'autant plus que c'est un homme qui me dit ça! Si ça avait été une femme, je pense pas qu'il y aurait eu un impact aussi important.

Il me redemanda encore une fois ce que j'avais pensé de cette séance et j'ai bien évidemment répondu, légèrement irritée, que j'avais l'impression de faire du surplace, que je ça n'avance pas et que j'étais, encore une fois, déçue. Il fit un grand sourire, et ses yeux bleus qui brillaient ( j'ai peut-être eu des hallucinations :o).

En sortant, je me suis sentie vraiment déprimée, sans vraiment savoir pourquoi. Dans la 3ème séance, il me dira que c'est peut-être à cause du fait que cette séance m'as "déstabilisé".

Je trouvais qu'il parlait pas beaucoup, qu'il regardait assez souvent  sa montre, je me demandais si mon histoire l'ennuyait, et je trouvais bizarre qu'il ne me regarde pas ( du moins que très peu) contrairement à moi, qui n'arrêtait pas de le fusiller du regard, en espérant qu'il leverait les yeux sur moi. Je voulais qu'il m'apprécie en fait. Avant de venir, j'essayais d'être le plus présentable possible, je me suis mise du parfum ( Mouarfarf! :P)...
J'ai pensé que c'était à cause de son attitude que je me sentais déprimée ( en partie disons).

Mais c'est suite a ce comportement que j'ai décidé de faire quelque petites recherches pour savoir si son comportement était "anormal", s'il se faisait vraiment chier lors de nos séances.
Ces recherches m'ont permise de comprendre pas mal de choses, notamment:

- c'est pas le psy qui va régler les problèmes, mais le fait de lui en parler va permettre d'y voir plus clair, et qu'il est là pour te soutenir, va te permettre de savoir ce que tu veux, qui tu es.

- Si le psy ne dit rien, c'est pour me laisser m'exprimer, je ne suis pas dans son bureau pour parler de la pluie et du beau temps, il faut que j'en profite un maximum. C'est moi qui doit lancer la discut', je dirige la discussion.

- Qu'il fallait oser dire certaine choses ( même ceux dont on a honte), d'éviter de censurer. Cela dit, j'essaye d'éviter de dire tout ce que je pense ( ou ce que j'ai pensé) de lui.

- Qu'il était mauvais d'avoir une relation avec son psy en dehors de la thérapie...

Depuis la 3ème séance, j'évite de le regarder ( mais je jette un oeil de temps en temps quand même :)) ) de peur de le voir regarder sa montre ( ça me vexe...).

Le prochain article sera prêt le week-end je pense.

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commentaires

M
Boah...C'est plus compliqué que ça... M'en veux pas de pas m'étaler plus mais eu du mal à le sortir à ma psy alors je vais peux pas tout déballer ici...:[
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R
<br /> Pas de soucis, je comprend tout à fait.<br /> <br /> <br />
M
Ah m*****, je viens de voir que tu m'avais répondu huhu. Ben en fait, si ça avait été un homme, je serais surement pas retournée la voir! En apellant dans mon CMP, j'ai supplié intérieurement pour que ça soit une femme, sinon je serais pas allée je pense, ou j'aurais eu tellement d'a priori que j'aurais tout fait foiré...
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R
<br /> D'a priori? Au sujet de quoi? Tu as peur des hommes?<br /> <br /> <br />
L
Je te conseille de lire le livre de Marie Cardinale, "Les mots pour le dire". C'est un ouvrage poignant, parfois difficile à lire parce qu'il dégage des émotions très dures mais vraies. Elle te montre la manière dont se passe une psychanalyse. Surtout, elle montre que des symptômes psychosomatiques peuvent disparaître grâce au simple fait de parler du passé, de l'enfance, des traumatismes qu'on pense faussement avoir résolu. Personellement, elle m'a permise de me libérer lors des consultations, de me laisser aller. Je me suis dit que si elle est arrivée à mettre des mots sur ça, alors j'y arriverais aussi!
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R
<br /> Merci beaucoup! Ca m'a l'air très interessant, je le lirai :D<br /> <br /> <br />
L
Surtout si le psy ne te convient pas, n'hésite pas à changer.
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R
<br /> C'est noté :)<br /> <br /> <br />
L
Je pense que tu devrais plutôt faire une thérapie chez un médecin psychiatre, voire une psychanalyse. Tu trouverais là quelqu'un d'expérimenté pour te guider et tu resterais dans le cadre de le médecine - comme le recommande l'Académie de Médecine pour les thérapies. A moins d'avoir l'adresse d'un psychanalyste non-médecin par un Psychiatre. On ne s'improvise pas psychanalyste.
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R
<br /> Oui, effectivement on ne s'improvise pas psychanalyste mais c'est vraiment un psychanalyste ( bon ok je n'ai que sa parole mais je lui fais confiance).<br /> Je voudrais finir ma thérapie avec lui jusqu'au bout.<br /> <br /> <br />